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Les mémoires émotionnelles : Lâcher-prise, Accueillir et réguler ses émotions

enfant qui pleure noir et blanc

 

« Lâcher-prise implique d’être conscient d’un sentiment, de le laisser se manifester, de rester en sa présence et de le laisser suivre son cours sans vouloir le modifier ou interférer d’aucune manière. » David R. Hawkins

 

 

Réguler ses émotions, libérer les mémoires émotionnelles : le même outil pour plus de bien-être dans la vie quotidienne et la Croissance spirituelle !

 

De nombreuses voies mènent à plus de Soi en soi. Les sages partagent tous l’observation suivante : l’attachement à nos diverses mémoires (émotionnelles, culturelles, identitaires…) est la majeure source de souffrance et de séparation de la nature réelle du Soi, qui est Amour, Joie, Santé, Confiance.

 

Le sentiment ou l’émotion sont des indicateurs de ces mémoires à libérer. Trop souvent nous les réprimons - ce qui rend difficile de réguler ses émotions de manière saine - et cette énergie refoulée s’accumule, donnant naissance à des milliers de pensées toxiques, à des symptômes psychosomatiques, à des troubles corporels, des comportements désordonnées dans les relations interpersonnelles, bloquant la croissance spirituelle et la conscience, ainsi que la plénitude dans de nombreux domaines de la vie.

 

Notre capacité à appréhender, à réguler nos émotions est donc un outil de bien-être dans la vie quotidienne comme une voie de réalisation spirituelle ! Il s’avère que la conscience s'élargit lorsque nous observons nos émotions, nos sensations, notre corps, sans chercher à comprendre, nous menant à la Paix et au bien-être que nous cherchons tous.

 

 

Pourquoi est-il si difficile de réguler ses émotions ? Le rôle des pensées et de la survie

 

Quelle que soit la psychologie des émotions étudiée, tout révèle que le but premier de l'homme est la survie. Nos désirs sont avant tout orientés vers notre sécurité et celle de notre entourage. L'esprit est un mécanisme de survie et sa méthode est l'utilisation d'émotions. Les pensées sont produites par les émotions.

 

Des centaines ou milliers de pensées peuvent être remplacées par une seule émotion. Les émotions sont plus basiques et primitives que les procédés mentaux. Dans le cerveau, l’information émotionnelle va plus vite. Elle nous fait fuir devant le lion bien avant que nous ayons réfléchi !

 

Faute d’accueillir et de réguler, nous sommes généralement inconscients des émotions présentes dans nos mémoires, notre corps. Quand l’émotion est méconnue ou ignorée, nous sommes de fait inconscients du pourquoi de nos actes. Nous ignorons pourquoi nous faisons ou réagissons comme nous réagissons.

 

Un exemple pourrait être un homme qui s'achète un nouveau smartphone. Il peut rationaliser et se dire « oh j’en avais besoin pour prendre des meilleures photos en vacances ». Mais s’il tente de comprendre vraiment d'où lui vient ce désir, il se demandera « Pourquoi faire ? ». Pour renforcer mon statut, obtenir de la reconnaissance. Pourquoi est-ce que je veux de la reconnaissance ? Pour m'assurer le respect et la probation. Pourquoi est-ce que je veux du respect et de la probation ? Pour me sentir en sécurité. Pourquoi est-ce que je veux de la sécurité ? Pour survivre.

 

On peut penser que la peur racine de toutes les autres, est la peur de la mort. C’est pourquoi c’est si difficile de réguler l’émotion. Sans parler du fait que notre éducation ne nous enseigne pas à les accueillir.

 

 

Réguler ses émotions : la solution se trouve dans le corps, pas dans l’intellect

 

Accueillir, ressentir l'émotion sous-jacente et en prendre soin est souvent la manière la plus directe de réguler ses émotions profondément mais aussi de solutionner une situation qui nous pose problème. Gérer une crise à partir de l'émotion plutôt que de l'intellect est drastiquement plus rapide.

 

Ceci est à l’opposé de nos réflexes occidentaux, mais au cœur de toutes les voies spirituelles, psychologiques ou de développement personnel. C’est pourtant rarement appliqué, car nous basons souvent notre confiance sur la réflexion et non le corps. C'est une expérience qui ne peut être crue qu'une fois qu'elle est vécue, mais ensuite le doute s’évapore !

 

Et cela constitue précisément la première étape pour réguler ses émotions : cesser d’essayer de les contrôler mentalement, et revenir au corps (accepter de les ressentir).

 

Par exemple, dans le cas d’une perte d’emploi, nous pouvons produire des milliers de pensées et de scénarios hypothétiques, souffrir d'insomnie, pendant que notre esprit examine continuellement chaque possibilité. Tant que l'émotion n'est pas identifiée et priorisée, les pensées se recréent indéfiniment.

En vivant les émotions dans notre corps, il s’avère que l’expérience est évacuée plus rapidement, et de nouvelles expériences professionnelles peuvent émerger !

 

En acceptant de vivre nos émotions, de suivre l’indicateur de nos sensations, nous améliorons notre santé physique, comportementale, nos relations et nous ouvrons un espace de conscience, d’éveil, de spiritualité. Nous cessons d’être piloté par des mémoires inconscientes liées aux aléas de la vie, à notre passé, notre famille, notre société ou notre âme.

 

 

La peur des émotions. Les mécanismes automatiques pour réguler l’émotion

 

Nos mécanismes automatiques de réponse à l’émotion - suppression, répression consciente ou inconsciente, expression (en parler), fuite rendent difficile la capacité de réguler nos émotions en profondeur. Sortir, jouer, travailler, faire l'amour ou boire sont tous des moyens très efficaces d'oublier ces ennuis. Et dans le cas d'un trop plein, pour éviter les effets dangereux que provoquent certaines émotions, nous pouvons néanmoins utiliser consciemment chaque mécanisme.

 

Il est intéressant d’observer que David R. Hawkins, grand psychanalyste, pensait que l’expression (le fait de parler donc) pouvait être contre-productif, si cela diminuait la propension à vivre l’émotion.

 

La peur de la vie est en réalité une peur des émotions. Ce ne sont pas les faits que nous redoutons, mais les émotions qui leur sont associées. A mesure que nous devenons plus conscients et capables d’accueillir et transformer nos émotions, notre peur de la vie diminue et des voies nouvelles s'ouvre à nous. Ces événements sont des occasions d'évaluer de nouveau nos croyances, nos valeurs et la direction générale de notre vie. C'est une opportunité d'effectuer un changement d'attitude. Allons-nous apprendre de ce qui nous est présenté ou en devenir amère ? Allons fuir la peur ou la confronter ?

 

Quand nous regardons attentivement nos vies, nous trouvons les résidus de crises passées toujours non résolues. Les mémoires résiduelles à propos de ces événements ont tendance à colorer notre perception, et nous notons qu'elles nous pénalisent dans certains aspects de nos vies. Il est sage de se demander si nous voulons continuer à en payer les frais, maintenant que nous avons des outils avec lesquels gérer ces émotions.

 

 

Accueillir ses émotions : la pratique essentielle pour réguler ses émotions durablement

 

Accueillir l’émotion est l’un des moyens les plus puissants pour réguler ses émotions de manière durable.

 

Au début, il est conseillé de simplement les observer et de les ressentir, sans l'intention d'y faire quoi que ce soit. L'émotion peut être ainsi libérée en commençant d'abord par accepter sa présence sans lui résister, ni la condamner. À ce stade, on laisse l'énergie derrière l'émotion se vider en la ressentant pleinement jusqu'à ce qu'elle s'apaise d'elle-même.

 

Cette pratique du lâcher prise peut être très impressionnante. Ces crises mettent le doigt sur nos émotions réprimées les plus enfouies, et nous avons réellement le sentiment que nous allons être submergés par l’émotion, voire mourir.

 

Dans la pratique, pour les cas non pathologiques, une fois l’émotion accueillie, nous réalisons que ça se passe très bien ! Ainsi, après une crise, se dévoile généralement une période de calme. Lorsque l'on affronte la pire peur, la peur de la mort, ce qui prend sa place se ressent comme la sérénité, la paix.

 

À mesure que le travail progresse, les émotions précédemment réprimées refont sur face d'elles-mêmes pour être définitivement abandonnées. Le travail que nous pensions local s'avère avoir une bien plus grande envergure que prévue. De plus, se savoir capable de faire face à des événements, ravive notre confiance, notre sentiment de compétence.

 

 

Comment réguler ses émotions concrètement : la technique de base

 

Je m’assois, je me rends disponible, attentive et je laisse monter ce que je ressens. Le petit malaise que je ressentais, un peu loin, je le laisse m’envahir, je pleure aussi longuement que nécessaire ou je laisse la colère m’envahir complètement. Je pratique cela tous les jours. Jusqu’à que cela passe, sans chercher à le faire partir ou à le comprendre.

 

Si je peux le faire sur l’instant où s’est présentée l’émotion, je le fais immédiatement. Si ce n’est pas possible du fait du contexte ou du lieu, je le fais un peu plus tard, dès que l’occasion se présente. Je ne me couche plus avec mes émotions du jour !

 

 

Techniques avancées pour réguler ses émotions : méditations, visualisations et sens nouveau

 

Avec un peu plus d'expérience, il existe d’autres techniques de méditation pour aller plus en profondeur. La visualisation, le dialogue avec l’émotion, se laisser manger par les démons (bouddhisme) etc.

 

Cela nous mène à une autre technique de guérison émotionnelle, celle de remettre les événements dans un contexte différent, de les observer selon un paradigme qui leur donne un sens nouveau : « cette épreuve me permet d’acquérir une sagesse ». La valeur de cette technique est présentée par Victor Frankl dans son best-seller, dans lequel il raconte sa propre expérience dans les camps de concentration nazis, où il décida que sa souffrance physique et psychique était une chance d'accomplir la paix intérieure.

 

Un bon exercice est aussi de s'asseoir et de visualiser l'émotion opposée à celle qu'on ressent dans l'instant et de progressivement arrêter de résister à cette émotion. Le but de cet exercice est de localiser en nous ce qui peut être appelé notre grandeur, une partie de notre être qui a le courage de surmonter les obstacles. Si vous étouffez dans votre vie par exemple, arrêtez de résister à la liberté…

 

Les plantes sont évidemment de grandes alliées et nous soutiennent dans la rencontre avec nos émotions. Tout comme les activités créatives, les rituels chamaniques etc. Je crois personnellement très fort à la prière et à l’aide des guides spirituels. Quand c’est trop, trop fort, trop dur, trop effrayant, j’appelle à l’aide et l’aide arrive.

 

Mais si vous ne voulez qu’une seule technique, simple, terre-à-terre et directe, alors oui je dirai : « assieds-toi et ressens » !

 

 

Tous pilotés vers la réalisation de notre Etre

 

Le psychanalyste Carl Jung rejoint la pensée de tous les mystiques : selon lui, nous sommes inconsciemment animés par un désir de complétude et de réalisation de notre Etre. C’est pourquoi l'inconscient ramène des événements traumatiques devant notre conscience de façon à ce qu'ils soient traités.

 

Karma, mémoires, le mystique ou le bouddhiste disent la même chose : la peur, les identités, les énergies de séparation sont des mémoires, une illusion qui voile notre nature véritable. L’Amour nous appelle, et tout ce que nous vivons nous ramène vers Lui, à la maison.

 

Lorsque ces illusions sont vues puis dénoncées, elles perdent leur pouvoir. C’est le miracle.

Nous n'avons plus besoin de chercher l’Amour dans le monde. Cette Unité a toujours puisé sa source en nous, sous l’illusion de la souffrance.

 

 

FAQ : réguler ses émotions

 

Comment réguler ses émotions au quotidien ?

Réguler ses émotions commence par l’écoute du corps : sensations, respiration, tensions. Accueillir ce qui se passe, sans analyser, permet à l’émotion de se transformer naturellement et de retrouver un état intérieur plus stable. RES-SEN-TIR.


Pourquoi ai-je l’impression de ne pas réussir à réguler mes émotions ?

Parce que nous avons été conditionnés à mentaliser, analyser ou fuir ce que nous ressentons. Réguler ses émotions demande de revenir au corps plutôt qu’au mental, et cela va à l’encontre de nos réflexes habituels. Il faut accepter que la solution soit dans « ressentir » et non « comprendre, analyser ».


Peut-on réguler ses émotions sans thérapie ?

Oui. L’observation, la respiration consciente, le lâcher-prise émotionnel ou les techniques de libération des mémoires suffisent souvent. La thérapie aide, mais le corps possède déjà ses propres capacités d’auto-guérison.


Quelles pratiques aident le plus à réguler ses émotions ?

La méditation, la visualisation, les rituels chamaniques, l’écriture intuitive, le travail somatique, les plantes alliées et la prière sont des chemins puissants. Mais la base reste : s’asseoir, ressentir, accueillir.


Pourquoi certaines émotions reviennent toujours ?

Parce qu’elles sont liées à des mémoires profondes non résolues. Tant que le corps n’a pas pu vivre pleinement l’émotion, elle continue de revenir pour être libérée. Réguler ses émotions inclut cette dimension de guérison.


Suis-je hypersensible ?

Je ne suis pas spécialiste, je vais donc me contenter de partager mon expérience personnelle : je suis très sensible sensoriellement (bruit, toucher, odorat) et ressens très fort les émotions des autres, les énergies de mon environnement, j’entends parfois les pensées des gens et je peux arriver à une fête précisément avec ce que la personne avait oublié d’acheter. J’en ai fait mon métier de clairvoyante et chamane.

 

Néanmoins, moins j’acceptais de vivre mes émotions, plus j’étais hypersensible. Plus je me disais « ce n’est pas normal », plus c’était difficile. Je ne me pose plus la question aujourd’hui de savoir si je suis hypersensible ou pas : j’ai des émotions qui arrivent, je les traite, je ne me préoccupe pas de savoir si c’est plus ou moins que la moyenne, car au fond je n’en sais rien et je ne le saurai jamais.

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