La roue de l’année païenne et fêtes celtes : naissance, croissance, mort et renaissance
- Cécile-Léonor

- 23 déc.
- 4 min de lecture

Pour vous parler plus avant de mon enseignement de la Roue de l'année païenne, j’ai choisi ce magnifique texte de Starhawk, dans son livre : Spiral Dance, renaissance de l’ancienne religion de la grande Déesse.
Il transmet magnifiquement la vibration à la fois de l’ensemble du cycle initiatique annuel mais aussi la fréquence des fêtes celtes (c’est une approximation historique mais je ferai peut-être un autre article) qui sont au nombre de huit : Samhain, Yule, Imbolc, Ostara, Beltaine, Litha, Lugnasad, Mabon.
J'ai intégré dans le texte les fêtes celtes auquel le texte fait référence en vert et en gras, selon mon interprétation personnelle, j’espère que cette proposition vous ouvrira à la poésie, au mouvement, au vortex de cette roue initiatique.
Une poésie de la Roue de l'année païenne...
« La roue de l'année qui tourne est un cercle tout comme l'année et le parcours que nous décrivons autour du soleil.
Cela commence dans le temps obscur de l'année, quand se produit une fissure dans le temps, un moment où le voile est fin et où ceux qui sont partis avant nous et ceux qui viendront après nous ne sont pas séparés de nous (Samhain). Dans ce moment fertile où présent, passé et futur se rencontrent, l'enfant année est conçu (Yule : solstice d'hiver). Ce qui est conçu, ce sont tous les possibles, car l'enfant n'est pas encore formé.
On dit que le ciel de la terre est le ventre de la déesse parce qu'il est sombre comme l'utérus et qu'il nous englobe et qu'en lui les points de lumière de milliers d'étoiles vivantes sont comme les âmes des morts qui nagent dans le chaudron sombre de l'utérus vers une renaissance. On dit qu'au solstice d'hiver la grande mer donne naissance au soleil. Mais qu'est-ce qu'il est en réalité ? Ce n'est pas le soleil physique, cette flamboyante boule de gaz, c'est le soleil en esprit qui naît de la nuit en esprit. C'est l'enfant de la promesse qui s'éveille en nous en nous rappelant que nous pouvons être plus que ceux que nous sommes. Et alors que l'année croît, l'enfant qui n'était pas formé commence à acquérir sa personnalité, à grandir dans la forme avec le visage que nous montre l'année pour nous demander de tenir la promesse que cette année exige de nous (Imbolc).
Ce qui est en potentiel s’enracine fait apparaître des pousses et déploie des feuilles. L'esprit du soleil entre dans les graines au printemps. Appelée la graine-fille du soleil car elle va grandir pour mûrir, gonfler et se donner naissance à elle-même. Appelée la graine-fils du soleil car il va pousser et se répandre en tombant à nouveau. Ou appelée la graine-enfant de l'équilibre car en elle se rencontrent tous les opposés (Ostara : équinoxe de printemps). L'ombre et la lumière, le feu et l'eau, la terre et l'air, le jour et la nuit sont nécessaires à sa croissance.
Là où il y a équilibre, il y a à la fois différence et similitude et cette différence et similitude naît le désir. Le désir se dresse comme l'arbre du Mât de mai (Beltaine, 1er mai) et le désir se tisse, danse en un arc-en-ciel de couleurs comme les rubans qui pendent du mât et le désir vacille et dégage de la chaleur avec des hauts et des bas comme les flammes du chaudron. Et quand nous nous abandonnons à la marée montante de la vie, elle nous emmène sur la crête de la vague (l'ascension). L'enfant arrive à maturité, le potentiel est réalisé, la graine fait germer son tronc et ses branches donnent des fruits qui doivent tomber.
La roue tourne. On dit que le solstice d'été (Litha, mais aussi la Saint-Jean) est la période de l'offrande du soleil. Appelez le soleil notre mère car il nous nourrit avec son propre corps. Appelez le soleil le dieu qui s'offre lui-même car il se consomme pour donner chaleur et lumière. Appelez le soleil le temps (Lugnasad).
Ce qui s'élève doit retomber pour répandre ses graines. Ce qui mûrit doit tomber en terre et se décomposer. Le soleil devient donc le voyageur, celui qui descend, celui qui connaît l'autre côté et qui ainsi nous ramène à un nouvel équilibre au moment des moissons quand pour vivre nous devons devenir ceux qui récoltent la vie. Appelez la moisson fille du soleil car chaque fruit mûr ou chaque grain est une nouvelle matrice. Appelez la moisson fils du soleil pour la graine répandue par l'arbre (Mabon, équinoxe d'automne).
Descendez tout comme la graine descend dans le sol. Entrez dans le monde souterrain, dans le temps du rêve, le monde spirituel. Appelez l'esprit du soleil votre navire et faites voile sur les océans qui ne connaissent pas la lumière du soleil ni de la lune où le temps est aboli. Au loin quelque chose brille. C'est un point de lumière. C'est l'île où présent, passé et futur se rencontrent. Portez avec vous la charge du passé jusqu'à ce que vous touchiez le pivot de la spirale où mort et vie sont une, où ce qui a été consumé peut se renouveler et où toutes les possibilités sont vivifiées par ce qui a été. Le cycle se termine et recommence et la roue de l'année tourne encore et encore ».





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